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VIVE LES CONS !
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28 juin 2009

Un dimanche de chien...

Aujourd'hui, j'ai déjeuné chez mamie.

En apéro, un vin cuit qui a dû être entamé pour sa première communion, et dont personne n'avait voulu. L'aigreur, je vous dis pas, il aurait pu servir à assaisonner la salade...

ensuite, des gâteaux apéro dans un tupperware. Rien que ce détail a éveillé mes soupçons. Je la connais, la mamie, pour elle un sou c'est un sou. Il faudrait quand même que quelqu'un se décide à lui dire que ces petites boîtes ne sont pas faites pour garder les aliments à vie.

Enfin, j'étais de bonne humeur. J'en ai pris deux ou trois et je les ai refilés sous la table à son sale cabot, en espérant qu'il s'étouffe avec...

Vers midi, le voisin est venu demander un truc à la vieille. C'est incroyable, les gens se rappellent toujours qu'ils ont quelque chose à vous demander au moment de l'apéro. Lui, il est champion. Il passe sa trogne vérolée par la porte et dit, d'une voix déjà apesantie par le Picon-bière :

- Oh, je vous dérange...

Et Mamie qui s'écrie en retour, trop contente d'échapper à un tête à tête avec le petit fils :

- Penses-tu, Manu, tu vas bien en prendre un avec nous ?

Le Manu fait mine de ne pas être intéressé, mais il est déjà dans la pièce, tritrurant les bords de son bleu avec des doigts gourds et avides.

Celui-là, on pourrait lui donner du liquide de frein qu'il sentirait pas la différence.

- Bon, alors juste un petit pour la route...

Je me demande à part moi la route de quoi, vu qu'il ne va jamais nulle part. Il me dit à peine bonjour, comme si je n'étais là que pour siffler le grous rouge à sa place.

Je m'en fous, je prends mon mal en patience et les écoute débiter leurs âneries, en regardant le clébard qui pisse méthodiquement sur toutes les fleurs. Finalement, le Manu se décide à partir, non sans avoir dégommé trois verres d'affilée. Ecarlate, qu'il est, presque fluo, quand il repasse la porte au radar.

Mamie fait réchauffer le pot au feu (j'en ai horreur et elle le sait), puis nos mangeons en silence, rythmés par son dentier qui claque comme un garde boue de vélo.

Finalement elle se lève sans un mot, débarasse la table, met la télé (le son à fond, de quoi vous faire remonter les noix jusque dans la gorge) et va s'asseoir dans son fauteuil.

Deux minutes plus tard elle ronfle. Ses mollets poilus dépassent de sous sa blouse, magnifiquement mis en valeur par une paire de charentaises à carreaux et des mi-bas couleur chair...

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